C’est quoi ?
Créé en 2002, l’Environnement Numérique de Travail (ENT) est un portail d’accès Internet à un bouquet de
services numériques en ligne. Il permet aux apprenants, aux enseignants, aux personnels administratifs ainsi
qu’aux parentsdes élèves du secondaire, de se connecter de manière personnalisée et sécurisée.
Depuis la conduite d’une politique volontariste du Ministère de la jeunesse, de l’Education Nationale et de la
Recherche, de développer les usages des technologies numériques dans l’enseignement scolaire et supérieur, force est de constater qu’en 2015 la plupart des établissements est doté d’Environnement Numérique de Travail (ENT).
Enjeux et usages à l’origine
L’enjeu est la généralisation de l’usage des TICE en favorisant les apprentissages et améliorant le service aux usagers. L’ENT se veut un instrument de décloisonnement des activités d’apprentissage :
- décloisonnement temporel : articuler le temps de la classe avec d’autres temps (continuité pédagogique) ;
- décloisonnement dans l’espace : travailler en tout lieu de l’établissement scolaire et plus largement en tout lieu connecté à Internet,
- décloisonnement social : structure qui met en relation tous ses utilisateurs.
Usages pédagogiques
Le terme d’Environnement Numérique de Travail, ou d’Espace Numérique de Travail est apparu dans les années 2000 pour désigner un portail Internet d’accès à des services en ligne pour les collèges, lycées et établissements Universitaires. L’ENT désigne le point d’entrée unique et personnalisé pour accéder à tous les services en ligne après authentification : plateforme de cours en ligne, messagerie personnelle, dossier administratif, emploi du temps, outils de travail collaboratif…
Mises en garde
Ne pas prendre en compte les EPA dans les usages pédagogiques et dans l’acte d’apprentissage, et se cantonner aux usages d’une plate-forme de formation de type LMS (Learning Management System) par exemple, pose question. D’autant, qu’en termes d’évolution des fonctionnalités et de Design, les institutions sont beaucoup moins réactives que les sociétés du Web dont les applications évoluent beaucoup plus vite.
Freins à l’usage
Les applications en ligne et les contenus en libre accès sur le web contribuent, dans l’esprit du mouvement du logiciel libre, à démocratiser l’accès à l’éducation.
Face aux outils proposés par les institutions tels ENT, on trouve ce que l’on appelle les EPA, pour Espace Personnel d’Apprentissage. Un EPA désigne un ensemble d’applications usuelles utilisées par une personne dans son quotidien, et utilisé lors de sa formation dans une institution. En effet, de plus en plus les apprenants s’attendent à utiliser dans leur cours des outils familiers et non seulement ceux proposés par l’institution.
Et demain ?
L’enjeu de demain est bien de combiner avec les différents usages, d’intégrer les pratiques sociales dans les usages pédagogiques, et donc de faire cohabiter les applications proposées sur le web avec celles institutionnelles. Cela revient à poser l’acte d’apprentissage au centre de la réflexion, de questionner les styles d’apprentissage des apprenants, mais aussi leurs manières d’organiser la connaissance et de la mémoriser. Pour cela il incombe de questionner les pratiques des apprenants comme celles des formateurs dans un esprit d’open innovation (intégrer les usagers dans la réflexion dès le processus d’innovation pédagogique).
Pour aller plus loin
Wikipedia, espace numérique de travail : https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_num%C3%A9rique_de_travail
Document, Les Espaces Numériques de Travail, Alain MAYEUR, Comité de pilotage du Schéma Directeur des Espaces numériques de Travail (SDET), septembre 2003 : http://2003.jres.org/actes/paper.84.pdf