C’est quoi ?
Aussi appelé Sous-groupes, Session brouhaha ou Ruche, le buzz-groupe est une activité de discussion en groupes de 4 à 10 élèves, pendant un temps court. Dans chaque groupe, un élève est désigné comme secrétaire. L’enseignant propose ensuite un sujet de discussion sur lequel les élèves devront échanger au sein de leurs groupes respectifs, alors que les secrétaires prennent des notes. A la fin du temps dédié, le secrétaire de chaque équipe présente le résultat de leurs discussions à toute la classe, en vue d’alimenter une discussion générale. A la fin de l’activité, l’enseignant fait un retour en plénière qui sert de synthèse générale à la discussion. En somme, le Buzz-groupe est une activité qui permet aux élèves de discuter et d’échanger sur un sujet quelconque, tout en assurant un partage de l’information.
Usages pédagogiques et exemples
Cette technique peut être utilisée dans les cours de gestion de projet, dans les cours nécessitant la maîtrise de process technique, dans les cours de veille thématique notamment avec des grands groupes d’élèves.
Par exemple dans le cadre d’un cours de gestion de projet on apprend souvent des notions liées aux étapes à suivre dans le processus de conception tout en incluant des outils de planification et de gestion de projet. La technique du Buzz groupe peut être utilisée pour aider les élèves à identifier les tâches à planifier dans un projet de conception.
L’enseignant divise sa classe en différents groupes puis il demande à chaque équipe d’établir la liste des tâches nécessaires à la planification d’un projet de conception.
Après cette précision, il demande à chaque groupe de nommer un secrétaire qui prendra en note la liste des tâches dressées. Il les laisse travailler pendant une trentaine de minutes. Pendant ce temps, il circule entre les groupes de sorte à répondre aux questions des élèves, sans toutefois intervenir directement dans le travail demandé. Une fois le temps écoulé, il demande à un secrétaire volontaire de présenter au reste de la classe la liste des tâches que son groupe a établie. À chaque fois que le secrétaire énonce une tâche, l’enseignant demande aux secrétaires des autres groupes d’indiquer les similitudes et les différences entre leur travail et celui de l’équipe du secrétaire qui présente. Cela permet de créer une discussion entre les élèves sur la pertinence des tâches énoncées et l’ordre dans lequel elles ont été établies. L’enseignant peut intervenir dans la discussion afin de rectifier certains faits qui peuvent être incompris ou encore, pour trancher sur un sujet si les discussions s’éternisent.
L’enseignant clôt l’activité en réalisant une synthèse. Pour ce faire, il commente les faits saillants de la discussion et rappelle brièvement les tâches qui doivent impérativement se retrouver dans la planification de tout projet de conception.
Déroulement, consignes, exemples
Etape 1 : l’enseignant propose aux élèves un sujet de discussion en lien avec des notions préalablement enseignées ou des notions qui serviront à alimenter la séance de cours. Il peut préparer une courte présentation dans laquelle il expose les principaux éléments du contexte de la question à l’étude, ce qui servira de déclencheur et de schéma organisateur permettant de canaliser la discussion dans la bonne voie.
Etape 2 : l’enseignant forme des équipes de 4 à 10 élèves et chaque groupe désigne un secrétaire qui devra prendre des notes.
Etape 3 : pendant un temps déterminé (30 minutes environ), les élèves discutent du sujet à l’étude.
Etape 4 : une fois le temps écoulé, chacun des secrétaires présente les résultats de la discussion de son équipe au groupe-classe, ce qui permet d’alimenter une discussion générale.
Etape 5 : une fois l’activité terminée, l’enseignant fait un retour en plénière qui sert de synthèse à la discussion.
Intérêt pédagogique
Il s’agit d’une méthode qui permet de travailler avec un grand groupe d’élèves tout en favorisant l’échange et le partage de connaissance. Les sous-groupes d’élèves en amphi ou en salle permet ainsi de confronter leurs opinions, de recueillir leurs questions et de les énoncer rapidement à l’ensemble participants et experts. Cela permet de favoriser l’intelligence collective et la co-construction du savoir.
Freins à l’usage et mise en garde
Il peut arriver que la discussion tarde à prendre son envol. Dans ce cas, l’enseignant doit être prêt à intervenir pour aider à lancer l’échange dans le groupe. Pour cela, il peut être utile de préparer une série de questions pour lancer les groupes qui tardent à démarrer.
Aussi, l’enseignant peut suggérer aux élèves des lectures avant de lancer les discussions.
Dans cette activité, la participation active est minime mais elle permet une plus grande attention des participants, qui, en plus d’avoir contribution à la discussion de leurs groupes, attendent la présentation du travail des autres groupes.
L’enseignant doit veiller à ce que travail en sous-groupes ne dépasse pas les 30 minutes prévues. Aussi, en fonction de l’effectif, l’enseignant peut demander à se faire aider par d’autres experts qui aideront à animer le travail en sous-groupes et la restitution finale.
Détournement et bricolage
Une variante du Buzz-groupe est la technique de la « Tournante ». La grande différence entre ces deux techniques d’animation est que, dans le cas de la Tournante, on procède à l’échange d’un élève entre les différents groupes une fois que le temps de discussion est écoulé. Ceci permet d’alimenter à nouveau la discussion avec l’apport du nouvel arrivant et les conclusions auxquelles il est arrivé avec son ancienne équipe.