C’est quoi ?
Cette technique d’animation est utilisée pour dynamiser une formation et favoriser l’ancrage mémoriel des connaissances par les élèves. Elle joue sur le côté compétitif entre équipe pour créer de l’émulation et permet de balayer les notions acquises en un temps limité. Elle est également utile pour le formateur pour disposer d’un état des lieux des connaissances retenues par les élèves.

Usages pédagogiques et exemples
Cette technique est à utiliser au cours d’une formation, lors de la révision d’un chapitre, au démarrage d’une journée ou en début d’après-midi, par exemple. Elle s’appuie sur la collaboration entre les élèves : chaque sous-groupe devra, en un temps limité, donner le maximum de mots en lien avec la formation. Le groupe ayant noté le plus de mots sera désigné comme « vainqueur » et gagnera le droit… d’expliquer les mots qu’il a écrit. Le formateur pourra ainsi valider les connaissances retenues mais aussi apporter des compléments d’informations en fonction des explications données par les élèves.

Cette technique peut être utilisée dans tous types de domaines (communication, ressources humaines, organisation, comptabilité…) et même des formations techniques à partir du moment où un ensemble de notions a été abordé. Elle présente l’avantage de mettre les élèves debout, ce qui permet de donner du dynamise et de mettre en mouvement un public souvent assis.

Déroulement, consignes, exemples
Les élèves sont répartis en équipe de 2 à 4 personnes. Le formateur donne une grande feuille (format A3 dans l’idéal) par équipe. Pour ajouter au côté ludique, il peut nommer chaque équipe par une couleur (équipe bleue, équipe verte, équipe rouge…) et donner un feutre de la couleur correspondante à chacune d’elle. Les feuilles peuvent être scotchées au mur ou disposées sur des tables séparées.

Le formateur annonce ensuite aux élèves qu’ils disposent d’exactement 5 minutes et 32 secondes pour noter sur leur feuille un maximum d’éléments abordés en formation (la veille, le matin, les jours ou mois précédents… au formateur de voir). Le formateur lance ensuite le chronomètre. Il peut même rajouter un peu de pression en annonçant régulièrement le temps qu’il reste.

A la fin des 5’32 min, le formateur annonce la fin du jeu et demande aux équipes de poser les feutres. Il compte le nombre de mots par équipe : l’équipe gagnante est celle qui a noté le plus d’items. Et elle gagne la joie et le bonheur d’expliquer aux autres chacun des items notés sur sa feuille… Le formateur peut compléter au fur et à mesure les explications des élèves. Il peut ensuite demander aux autres équipes s’ils ont des sujets qu’ils ont notés sur leur feuille et qui n’ont pas encore été abordés.

Freins à l’usage et mise en garde
Cette technique nécessite de constituer entre 2 et 6 équipes de 2 à 4 joueurs chacune : elle peut donc être mise en place avec un nombre minimum de 4 élèves, et maximum de 24. Elle stimule le côté « compétition » entre élèves : il est donc important de l’utiliser quand l’ambiance de la classe semble propice et que les élèves sont actifs et partants pour jouer. Dernier point de vigilance, il est important d’employer cette technique quand les élèves ont acquis suffisamment de connaissances pour participer, l’idée n’étant pas de les mettre en difficulté mais bien d’ancrer les savoirs par un côté ludique et dynamique.

Détournement et bricolage
Il existe une variante de cette technique, qui s’appelle l’alphabet. Les participants doivent également noter le maximum de mots en lien avec la formation, mais chaque mot doit commencer par une lettre de l’alphabet différente. Dans cette variante, le temps laissé aux apprenants est plus long, notamment si le formateur souhaite qu’un alphabet complet soit constitué.

Cette technique peut également s’utiliser à distance, ou en présentiel avec un outil numérique : le formateur peut dans ce cas créer des documents d’écriture collaborative (par exemple avec Framapad) ou des murs de post-it (par exemple avec Postit Colibri). Il faudra penser à créer un espace numérique par équipe, afin d’éviter la triche !

Pour renforcer le côté jeu, un compte à rebours peut être affiché au vidéo-projecteur, pour maintenir la pression du temps qui passe… Le formateur peut par exemple utiliser l’outil compte à rebours de Digitools.

Enfin, afin de capitaliser les ressources produites, le formateur peut utiliser cette technique pour initier la création d’un glossaire collaboratif : à la fin de l’activité, chaque équipe choisit les mots sur lesquels elle s’engage à contribuer dans le glossaire. Celui-ci peut contenir uniquement des définitions, qui seront des rappels de ce qui a été vu en classe, ou des enrichissements (articles, vidéos…) pour aller plus loin.

Pour aller plus loin :