C’est quoi ?
Facebook est officiellement créé en 2004 par son dirigeant Marc Zuckerberg.
Deuxième site web le plus visité au monde après Google, il comptait en 2014 890 millions d’utilisateurs actifs sur un total de 1.4 milliard de comptes (source Wikipédia).
Enjeux et usages à l’origine
Facebook est à l’origine réservé aux étudiants d’Harvard pour réaliser un trombinoscope et « noter les filles ». Il est devenu accessible à tous 2 années plus tard.
Pour l’usager, Facebook permet de créer un réseau d’amis et d’échanger du texte, de l’image sur son « mur » que les amis viennent « liker » et commenter.
L’enjeu social qui pouvait existé il y a 20 ans avec les premiers « chats » ou encore le minitel rose était une transgression sociale. On pouvait enfin dire et montrer ce que l’on ne pouvait ni dire ni montrer publiquement. Aujourd’hui ces usages se sont banalisés
Le réseau social Facebook est une évolution technologique de ces nouvelles pratiques d’émancipation et à servi à son tour, par sa simplicité d’usage, de catalyseur pour l’engagement, la liberté d’opinion, et le lien social.
Usages pédagogiques
Si Facebook témoigne d’une banalisation et d’une massification des protocoles d’échanges, il reste néanmoins transgressif dans le monde de l’éducation car il remet en cause l’ordre établit par l’institution.
Pourtant, comme le dit Norbet Alter, critiquer l’ordre établit, c’est le modifier et faire preuve de créativité.
Aujourd’hui on peut trouver sur des sites d’échanges de pratiques des prescriptions à l’usage de Facebook, notamment pour la création de communautés de pratiques, de groupes d’intérêts autour d’un sujet précis. Mais ces prescriptions ne sont que très peu suivi car il existe de nombreux freins et un mélange des genres difficile à organiser.
Freins à l’usage
Les freins remontés à l’usage de Facebook en formation sont souvent la peur d’une perte de contrôle, de se sentir dépassé : la peur du « mauvais usage ». Il est vrai que la plupart du temps les dispositifs de formation ne sont pas conçus pour intégrer des outils aussi ouverts et transgressifs que Facebook. L’utilisation perd de son sens et l’appropriation devient impossible.
Détournement et bricolage
Un exemple d’usage de Facebook s’est montré très intéressant car il détournait l’usage premier du réseau et a fait de Facebook l’acteur central du dispositif. C’est la page profil de « Léon Vivien », soldat de la 1ère guerre. En effet, les concepteurs ont ramené Facebook 100 ans en arrière et ont imaginé les échanges de ce soldat. L’objectif étant de montrer la vie sociale pendant la 1ère guerre. L’usage de Facebook donnait du sens à l’objectif.
Et demain ?
Facebook peut devenir un outil au service d’objectifs pédagogiques car il répond à de nouvelles pratiques socio-éducatives. Seulement, l’intégration d’un tel outil va nécessairement réinterroger tout l’environnement pédagogique : les échanges, les activités, la posture enseignante. L’enjeu est donc d’accompagner aux usages du numériques pour imaginer d’autre environnement apprenant.
