C’est quoi ?
« Faire une pause pendant un exposé magistral est une façon très simple de permettre aux étudiants de réfléchir aux notions vues en classe. Le professeur arrête de parler durant quelques minutes, ce qui laisse la chance aux étudiants de réfléchir et de faire des liens significatifs entre ce qui a été dit et leurs [connaissances antérieures]. » 1
Plusieurs activités peuvent être proposées aux étudiants aux cours de ces pauses :
– Lecture des notes et mise en évidence des points les plus importants,
– Lecture des notes et identification des questions en suspens,
– Comparaison des notes entre deux étudiants,
– Etc, …
Déroulement
A des moments précis de son enseignement (Ex : au bout de 15 à 30 min, à la fin d’une partie ou d’un chapitre, …), l’enseignant propose aux étudiants de prendre 2 à 3 min pour revenir sur ce qui a été vu.
Il importe ici de bien clarifier les consignes et de veiller à bien respecter le temps accordé pour cette pause (différent en fonction de la tâche demandée). Par exemple, si l’on souhaite que les étudiants comparent leurs notes en binôme, il faudra surement prévoir une à deux minutes de plus que si on leur demande de souligner les points qui leur paraissent les plus importants dans ce qui vient d’être abordé.
Exemple d’utilisation
« Il est nécessaire que les étudiants soient impliqués dans le cours, qu’ils manipulent les concepts enseignés. En 1987, Ruhl démontrait que même une courte manipulation des informations durant un cours magistral permettait une meilleure persistance des connaissances à moyen terme (12 jours). Dans cette étude, il était demandé à un enseignant de faire deux minutes de pause toutes les 12 à 18 minutes durant ses exposés magistraux d’une heure. Durant cette courte pause, les étudiants travaillaient leurs notes en les discutant avec un voisin. Il n’y avait pas d’interaction entre l’enseignant et l’étudiant durant cette pause didactique. A la fin de l’heure de cours, les étudiants avaient encore trois minutes pour revoir leurs notes. Un groupe-témoin recevait le même exposé magistral (utilisation des mêmes anecdotes et du même support visuel) mais sans interruption. L’étude avait été faite durant deux semestres au niveau de deux cours différents. Les résultats des évaluations faites par QCM étaient nettement en faveur du groupe expérimental. La conclusion des auteurs était : « if we talk six minutes less, student learn more ». Les résultats de cette étude renforçaient l’idée déjà connue que l’attention des étudiants chute significativement après 10-20 minutes et qu’il fallait rendre l’étudiant plus actif par rapport aux informations qu’il recevait durant un cours. » 2
Sources/ressources
Source BSQF http://bsqf2009.univ-lyon1.fr/
1- Kozanitis, A. (n.d.). Activités pour encourager l’apprentissage actif durant les cours. Bureau d’appui pédagogique – Ecole polytechnique de Montréal.
2- Vanpee, D., Godin, V., & Lebrun, M. (2008). Améliorer l’enseignement en grands groupes à la lumière de quelques principes de pédagogie active. Pédagogie Médicale, 9(1), 32–41.