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Pascale Desruelle est consultante en formation depuis 12 ans dans les domaines du management, de la communication et du tutorat. Dans le cadre de l’animation de son cours sur le « développement managérial » qu’elle dispense auprès des élèves du Master 2 ressources humaines au Cnam Pays de la Loire, elle a sollicité son référent au sein du pôle Pédagogie & Digital pour peaufiner son déroulé pédagogique autour d’un atelier pratique à distance. Elle nous fait un retour sur l’animation de cet atelier visant à être une synthèse de l’unité d’enseignement. Au vue de l’effectif élevé, Pascale Desruelle a opté dans un premier temps pour une activité en sous-groupes puis dans un deuxième temps en grand groupe (plénière). Le travail en sous-groupe avait pour objectif que chaque étudiant décrive l’état d’avancement de son projet au reste du groupe. L’activité en plénière a permis, quant à elle, d’organiser une mise en situation avec évaluation par le grand groupe. « Les élèves étaient ravis, l’objectif a été atteint, cela nécessite toutefois quelques conditions pour travailler en groupe à distance ». |
Se mettre en condition pour le travail de groupe à distance
La mise en condition d’un travail de groupe est importante. « J’ai proposé à mes élèves un temps assis de réveil musculaire pendant 5 minutes pour travailler le cou, les épaules et la respiration. Ils ont été surpris. Ils ont adoré ! ».
Préciser les consignes de travail en sous-groupe à distance
Rappeler l’organisation et les attendus pour le travail en sous-groupe est primordial :
- Entre 3 et 5 personnes maximum par sous-groupe et une durée de l’activité de 1h30 pour avoir le temps d’échanger,
- Une répartition des rôles dans chaque sous-groupe : un « animateur » en charge de faire circuler la parole, un « script » pour noter les questions ou remonter les difficultés, un « maître du temps » garant du respect de la durée de l’activité, un « rapporteur » en charge de restituer les échanges,
- La mise à disposition d’une grille pour vérifier que les points clés sont abordés dans chaque sous-groupe,
- Passage de groupe en groupe de l’intervenant pour s’assurer de la bonne évolution de l’activité,
Définir les critères d’évaluation et les bonnes pratiques attendues pour le travail de grand groupe
Pour la mise en situation en grand groupe (plénière), quelques étudiants se sont portés volontaires pour présenter leur projet devant un Codir fictif. Cette activité avait pour objectif de les exercer à présenter leur projet en entreprise à un CODIR. Pour les besoins de l’exercice, d’autres étudiants sont devenus, l’espace d’une heure, membre d’un CODIR Fictif : Directeur, DRH, manager stratégique ou opérationnel, représentant du CSE. A l’issue, le reste du groupe a également été invité à partager un regard critique sur la prestation.
Pascale Desruelle a rappelé les critères d’évaluation basée sur :
- La clarté de la présentation du sujet,
- L’argumentation utilisée (sommes-nous convaincus et pourquoi ?),
- Le respect de la commande initiale.
Pour la forme, la charte de bonnes pratiques d’un débriefing proposée en début d’année a été respectée :
- Pratiquer la bienveillance
- Exprimer des critiques constructives
- Présenter ce qui est positif et bien amené
- Formuler des points d’amélioration ou des propositions
Et si c’était à refaire ?
Lors du retour d’expérience sur comment cette séance a été vécue, les étudiants ont estimé que « le travail de groupe leur a permis de s’enrichir et de travailler ensemble. Cela les a réconfortés car ils ont des problématiques et des interrogations communes ». Le fait de pouvoir partager à rassurer les étudiants.
Pascale envisage deux pistes d’amélioration :
– La première serait d’octroyer plus de temps pour l’activité de grand groupe (en plénière) afin de faire participer plus d’étudiants.
– La seconde serait d’envisager ces activités sur deux séances distinctes afin que les étudiants puissent s’enrichir plus longuement des retours de la première activité lors de deuxième séance.
