Smartphone

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C’est quoi ?

Créé en 2000, le Smartphone, combinaison du téléphone et du PDA tactile, voit le jour avec le système d’exploitation Symbian chez Nokia Ericsson. Outre la fonction téléphone, il permet la navigation sur Internet et intègre différentes fonction telles qu’appareil photographique avec écran tactile, calculatrice, GPS, boussole, gyroscope…

En 2002, Blackberry sort son Smartphone, très vite approprié par les professionnels pour la gestion efficace des mails et sa messagerie instantanée.

En 2005, Google rachète à une Startup « Android », le système d’exploitation mobile basé sur Linux. Il poursuit le développement et, à partir de 2007, diffuse en open source ce système d’exploitation.

En 2007, Apple lance le premier iPhone avec son propre système d’exploitation Ios. C’est la naissance des interfaces multipoints (permettant par exemple le zoom avec deux doigts) et surtout celle des applications. C’est le point de départ de la massification des Smartphone.

En 2008, le 1er smartphone Samsung sous Android fut créé.

Enjeux et usages à l’origine

Le Smartphone ne sert pas qu’à téléphoner. Il répond au développement des usages de l’Ipod (le baladeur numérique d’Apple lancé en 2001), du podcast en mobilité, du service en ligne et des échanges de plus en plus massif par sms. Ainsi le smartphone va intégrer un ensemble de fonctionnalités déjà appropriées par le grand public et existantes sur différents supports : l’écran tactile, le GPS, l’Internet, l’écoute de musique, les jeux, les photos, la gestion des mails, l’agenda…

Votre téléphone, votre magnétophone, votre appareil photos, votre GPS, votre console de jeu, votre ipod dans un seul boitier.

Usages pédagogiques

Une nouvelle fois, l’imaginaire et la magie des technologies a envahi le monde de l’éducation. On parle rapidement de BYOD pour « Bring Your Own Device » pour « apportez votre propre matériel ». L’objectif, outre de suppléer les carences en équipement serait de faciliter les usages du type : photographier les écrits du tableau blanc, utiliser une application dictionnaire, enregistrer le cours en audio, coopérer avec les réseaux sociaux (voir fiche Facebook et Twitter)…

Néanmoins, même si 75% des collégiens de 11/13 ans possèdent déjà un portable selon le baromètre 2011 de l’association Calysto, l’usage en classe du Smartphone est très pauvre, et même dans la majorité des cas interdit par les règlements intérieurs.

Freins à l’usage

Les freins à l’usage du Smartphone sont importants : nécessité d’encadrement spécifique, droit d’utilisation, imprévisibilité d’usage vis-à-vis du potentiel d’applications. Les forums d’enseignants sur le sujet regorge d’interrogations sur les problèmes de triches et de perte de contrôle.

Et demain ?

Utiliser les matériels des apprenants interroge l’encadrement du dispositif. Le Smartphone s’est banalisé car sa multifonctionnalité et sa mobilité sont rentrées en résonnance avec les besoins de liberté et d’immédiateté demandés et attendus par la société civile.

Le Smartphone en formation pose une question centrale : « L’école et les autres instituts de formation doivent-ils être des environnements imperméables à la numérisation de la société ? »

Les encadrants et enseignants mettent en avant, s’agissant du Smartphone, une rupture intergénérationnelle. Les « digitales natives », considérés comme plus égocentriques et narcissiques, auraient des usages incompatibles avec l’apprentissage. Accepter l’usage du Smartphone signifierait devenir complice des technologies dominantes et de l’imaginaire de simplicité et d’efficacité véhiculé par les firmes comme Apple, quelles ne cessent d’exploiter.

Seulement aujourd’hui, le Smartphone devient un jouet, il rassure et permet de transgresser toutes les règles en constituant le premier pont entre les différentes sphères traversées par l’utilisateur (sphère privée, sphère publique, sphère de la formation…)

Pour Philippe Mérieux,  totémiser le papier et le crayon, et diaboliser le numérique, est un faux problème. L’enjeu est d’aider les élèves à percevoir leurs Smartphones comme des portails de l’apprentissage. « Comment faire en sorte que les technologies dominantes dans le champ social, que l’Ecole ne peut ignorer, autorisent une véritable interaction entre la machine et le sujet ? »

Pour aller plus loin

http://www.internetactu.net/2009/09/02/rallumons-les-telephones-mobiles-dans-les-classes/

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