C’est quoi ?
Il s’agit d’une technique d’animation pédagogique qui permet de vérifier à chaud l’acquisition des connaissances. A la fin de son cours ou d’un chapitre, l’enseignant réserve une minute pendant laquelle les apprenants doivent écrire spontanément un court texte pour résumer ce qu’ils viennent d’apprendre.
Enjeux et usages à l’origine
Cette technique a été créée par Charles Schwartz de l’Université de Californie à Berkeley au début des années 1980, et popularisée par Thomas Angelo et Patricia Cross dans leur livre bien connu, Classroom Assessment Techniques*. L’université de Montréal parle aussi de l’interrogation éclair.
Usages pédagogiques
On peut utiliser cette technique d’animation pour évaluer à chaud des apprentissages,pour les ancrer ou les sédimenter davantage par reformulation.
Déroulement, consignes, exemples
La technique peut être utilisée à la fin d’une séance, quelle que soit la méthode pédagogique utilisée. Il peut s’agir, par exemple, de demander :
- Quelle est la chose essentielle que vous avez retenu du cours d’aujourd’hui ?
- Quelle était la dimension la plus importante de tel ou tel concept ?
- Qu’est-ce qui était le plus difficile à saisir dans le cours ?
Il est essentiel que l’enseignant revienne sur les réponses données : elles seront résumées et discutées soit en direct, soit lors de la séance suivante.
On peut éventuellement utiliser des post-it pour faciliter la rédaction, ou des fiches préalablement établies.
Intérêt pédagogique
One Minute Paper peut aider à évaluer l’apprentissage des élèves. Le document rédigé en une minute est un outil formatif qui peut améliorer à la fois l’enseignement et l’apprentissage en mesurant la compréhension des élèves. Cela offre aussi un retour sur ses propres méthodes d’enseignement et d’apprécier leur performance. Enfin, donner aux étudiants la possibilité de contribuer au processus d’enseignement/apprentissage peut favoriser une collaboration saine et donner un sens à leur expérience d’apprentissage. L’échange avec les apprenants à partir de leurs réponses permet au formateur de créer un lien tout en validant les acquis ou en apportant des clarifications.
Mise en garde
L’enseignant doit expliquer qu’il ne s’agit pas d’un examen, mais d’une façon d’ouvrir la discussion et d’améliorer l’apprentissage. On peut donner aux élèves la possibilité de rester anonymes, sauf s’il est important pour eux d’écrire leur nom.
Enfin il faut bien communiquer aux apprenants le temps dont ils disposent et le type de réponses attendues (phrases courtes, mots ou expressions).
Pour aller plus loin (bibliographie, webographie)
Classroom Assessment Techniques : A Handbook for College Teachers, 2nd Edition, Thomas A. Angelo, K. Patricia Cross, Jossey Bass, 1993.