TBI / TNI

C’est quoi ?

Le Tableau Blanc Interactif (TBI) est créé en1988 (commercialisation par Smart en 1991).

Comme pour la souris et l’interface graphique, c’est à Rank-Xerox que l’on doit l’invention du concept de tableau blanc interactif (TBI) et la sortie du premier prototype, le « Liveboard ». En termes d’équipements dans les établissements scolaires, quand en 2008 l’Angleterre compte 200000 TBI installés, soit presque 100% des établissements, en France entre 2007 et 2008 le nombre de TBI passe de 7000 à 14000. Une étude en 2011 en France, révèle que l’équipement est de 5,2 TBI pour 1000 élèves dans les collèges, lycées d’enseignement général et technique et lycées professionnels. Dans les écoles élémentaires, on est à 1 TBI pour 500 élèves, soit un taux d’équipement relativement faible.

Enjeux et usages à l’origine

Le TBI, encore appelé tableau numérique interactif (TNI), consiste en un dispositif matériel et logiciel composé d’un écran géant blanc et tactile associé à un ordinateur et un vidéoprojecteur. L’utilisateur peut contrôler l’ordinateur directement depuis la surface de projection du TBI avec un stylet électronique ou par simple toucher pour afficher tout type de document et interagir avec eux.

La fonction originale consiste à faciliter les présentations interactives de documents devant un public en simplifiant l’interface homme/machine par une commande tactile au tableau.

Les usages possibles sont multiples : en entreprise pour la présentation de documents ou la formation continue des collaborateurs, dans des métiers tels certains services départementaux d’incendie et secours (SDIS) pour la gestion d’opérations avec un travail sur carte et La prise de décision, mais aussi dans le domaine de l’éducation et de la formation pour adultes.

Usages pédagogiques

Le tableau numérique est idéal pour la visualisation de documents, la manipulation en classe d’outils interactifs en ligne ou d’outils de chronologie, la création directe et collaborative de contenus, l’annotation des supports existants, l’enregistrement numérique de ce qui est écrit au tableau pour garder trace et permettre la révision et le partage post séance présentiel, etc.

De plus, le TBI garde trace de toutes les pages écrites lors d’une séance, ce qui permet formateur de revenir sur n’importe quelle page en séance afin de préciser un propos. Il gère donc l’espace et les contenus en direct.

Encore appelé tableau pédagogique interactif (TPI), ce tableau numérique doit amener les enseignant-e-s à un changement de pratique qui laisserait plus de place à l’apprenant en l’exploitant de façon plus interactive, en laissant plus de place à la découverte, à l’expérimentation.

Mises en garde

Pour être utilisé autrement que comme un simple rétroprojecteur numérique, tout le travail relève des stratégies pédagogiques à mettre en œuvre pour exploiter l’interactivité permise par le TBI. C’est ce que le formateur va en faire qui constituera une véritable innovation pédagogique. Le TBI n’est donc pas un outil magique, mais il concrétise des changements pédagogiques initiés par les enseignants au service de l’atteinte des objectifs visés.

Freins à l’usage

On observe une propension des utilisateurs, notamment au début, à l’utiliser comme un simple vidéoprojecteur. Par ailleurs, la croyance selon laquelle les élèves gagneraient en motivation et en concentration grâce au seul outil fait souvent rapidement long feu.

Après les premières minutes d’émerveillement et de magie conférée à l’outil, il reste le seul véritable gage de la réussite de la séance de formation : la qualité pédagogique de celle-ci. L’outil, même utilisé dans ses fonctionnalités les plus complexes, ne représente pas la possibilité d’une pédagogie nouvelle qui lui soit propre; il vient simplement permettre la mise en œuvre d’une réflexion pédagogique qui le précède.

Et demain ?

Les TBI « multitouch » viennent compléter la gamme des produits disponibles. Présentés sous forme de table ou de support.

Face à ces évolutions technologiques, l’enjeu est avant tout pédagogique. Il s’agit de former les enseignants et les formateurs à l’usage des TBI, à créer des communautés de pratiques pour penser les usages et les faire évoluer, plutôt que de se focaliser uniquement sur l’équipement matériel. Sans accompagnement et communauté, les usages ne se développeront pas à la hauteur des attendus.